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Près de chez moi, il y a une forêt magique...

  • Photo du rédacteur: Colibri
    Colibri
  • 22 sept. 2019
  • 3 min de lecture

Il y a quelques semaines, j'ai découvert cette forêt. La première fois, elle m'a fait parcourir ses petits sentiers pas plus larges qu'un pied d'humain, me permettant de m'ancrer profondément dans chacun de mes pas, pour ne pas dégringoler vers sa magnifique rivière qui chantait en contre bas.


Aujourd'hui, je m'y suis rendue à l'occasion du Mabon, cette fête païenne qui honore l'arrivée de l'automne, la chute des feuilles, l'arrivée des jours plus froid,... je voulais y trouver 2, 3 petites choses, mais surtout profiter des derniers jours à peu près chaud, sous l'oeil attentif de maître soleil ;)


Je ne suis pas seule à connaître cette forêt, et plusieurs promeneurs s'y baladaient déjà, que ce soit à pied, à vélo, ou à cheval (si si ^^)


Comme à mon habitude, je savourais les ressentis profonds que la nature m'offre au moment présent, des petits cadeaux pour saluer ma venue; ici des papillons, là des parfums enivrants, ici des plumes,...

Mais, aujourd'hui, je me suis rendue compte qu'une seule forêt peut en cacher bien d'autres...


Au départ, celle-ci offre des sensations féériques, avec son petit pont de pierre, ses sentiers bordés d'arbres qui semblent vouloir vous faire la révérence et ouvrir leur porte vers leur autre monde; celui des fées jouettes et des lutins farceurs...


Puis, ses sentiers vous invitent à vous perdre dans ses méandres de branchages.


Au fur et à mesure, j'avais l'impression de devenir même trop bruyante pour la faune et la flore qui s'activaient pour les jours plus froids à venir.

Ici, l'ambiance est plus sérieux; on travaille que diable!


Je pris le temps de me poser et de déguster le silence des lieux tout en fermant les yeux; un rapace criait au loin, et, je présume, un écureuil, plus proche s'activait à lancer des noisettes par terre, en vue de les ramasser pour confectionner sa réserve d'hiver.

Le vent faisait chanter les feuilles et les oiseaux se prévenaient mutuellement qu'un humain était entré dans leur territoire.

Je repris ma balade.


Ici, c'était maintenant une forêt sans âge, si je ne me savais pas proche de chez moi, j'aurais bien pu croire m'être perdue dans une jungle équatorienne.

Des lianes s'accrochaient sans limites aux arbres, et à leurs branches, tombant, retombant et s'enroulant.

Je n'aurais pas été étonnée de voir un Ent (comme dans le seigneur des anneaux) me demander de ne rien toucher car toute chose est à sa place ici et sert à la nature qui l'entoure.


A certains endroits, le sol commençait à être parsemé de feuilles mortes, me rappelant également combien il est important de laisser aller ce qui doit partir, pour s'alléger et pour permettre la renaissance qu'offre le printemps.


Un peu plus loin, c'est une forêt de pins que je découvris.

L'odeur des pins est quelque chose que j'adore, mais, chez nous, il reste subtil, il ne se laisse pas ressentir à la première respiration. Il faut inspirer à plein poumons pour recevoir ce cadeau de la nature.


Quoiqu'il en soit, c'est à ce moment précis que je me suis dit que cette forêt était un être magique à part entière.

Ici, le ressenti se faisait beaucoup plus sérieux, très sage, limite inquiétant et pesant.


J'avais l'impression de me sentir jugée par ces grands arbres afin de savoir si j'avais l'autorisation de circuler parmi eux.

Le sol était couvert de leurs épines et de leur pomme.

Par moment, j'entendais bien un animal bouger dans les fourrés, mais rien ne se dévoila à mon regard. D'ailleurs, aurais-je eu l'autorisation de voir ce qui se cachait ça et là?


Sentant ma présence jaugée à chaque pas, je ne m'attardais pas trop et terminait mon chemin.


En rentrant chez moi, j'étais heureuse de ma petite récolte pour fêter Mabon, mais je restais étonnée par l'intensité et la diversité de ressentis qu'une seule forêt pouvait amener.


Au delà de l'ancrage que ces balades m'apportent, c'est toujours un plaisir d'en ressortir avec des réflexions plein la tête.

Je remercie donc Dame Nature de me faire une fois de plus profiter de tout cela.

- Le colibri -

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