A ma colère
- Colibri
- 9 sept. 2019
- 2 min de lecture

Aujourd’hui, j’aimerais qu’on discute toi et moi, car tu es là, au fond de mon coeur et de mon estomac, ne me lâchant plus.
Oh, je sais que tu as raison d'être là.
Une fois de plus, tu as senti que l’on m’a abandonnée, rejetée, comme au temps jadis.
Nous avions mis beaucoup d’espoir dans ce nouveau commencement, qui n’en était pas un.
Mon égo, dans un espoir démesuré, m’a laissé croire que je vivais le moment présent…. A moins que ce n’était quand même mon âme…. Je ne sais plus.
Mais aujourd’hui, je ressouffre à nouveau. Aujourd’hui, mon coeur s’est remis à saigner de plus belle, telle une blessure dont on a gratté la croute trop vite. Et toi, ma colère, tu es arrivée.
Tu es fâchée contre lui, de ne pas avoir mis les mêmes espoirs et les mêmes actions que nous dans cet espoir qui n’était qu’un petite braise presqu’éteinte, mais l’aurait-il pu?
Tu es fâchée contre moi, ma colère, car, tu m’avais prévenu au fin fond de ta cachette, lorsque je me sentais sereine. Mais je ne t’ai pas écouté, j’ai voulu vivre sans mes peurs, me lancer, sauter, espérer…. Est-ce une erreur ou une faute?
Tu es fâchée contre la société, qui impose une façon de vivre qui t’es complexifiée pour l’instant. Tu es fâchée car tu as l’impression d’être incompris de cette société moderne qui n’en a faire cas de l’humain. Mais cela ne change-t-il pas?
Tu es fâchée contre l’Univers, en qui tu avais mis toute ta confiance, et qui te renvoie un test, une difficulté, peu importe. Mais ne verrons-nous pas le but de tout ceci plus tard?
Tu es simplement fâchée car je souffre, car j’ai peur, car tu as l’impression de vivre un marathon de la vie où il faut pouvoir continuer sur de long kilomètres, sauf que tu ne vois pas l’arrivée… moi non plus je ne la vois pas, et cela me fait peur autant qu'à toi.
Mais, ma colère, pourrions-nous essayer de pardonner? Pourrions-nous essayer que tu puisses être moins vive afin que je puisse continuer mon marathon plus sereinement?
Je sais, la vie est compliquée, et je ne suis parfois pas assez dans l’action, mais pardonne-moi aussi. Nous ne sommes qu’humain et essayons tous de faire au mieux, en faisant des erreurs, en tombant, en se relevant, en soignant nos blessures.
Alors, ma colère, merci de me permettre de t’exprimer ainsi, retournons au présent, acceptons ce qui est, pour mieux avancer ensemble. Retourne dans ta cachette pour en ressortir lors d’une nouvelle expérience, et pour me permettre encore et toujours d’avancer vers le pardon envers moi, envers autrui, envers la vie, envers l’univers,…
- Le colibri -
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